Album «A table»

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Enquête préliminaire en duo avec JULIETTE


ELLE :
C’était un soir d’été, ébroué de soleil
Un comme on en fait plus, vraiment d’un autre monde
Il vendait des « ice-creams » aux clients des hôtels
Aux jeunettes dorées, mais moi, j’étais trop ronde

Un cornet de citron, et ses lèvres groseille
Un petit pot de fraise, une œillade profonde
Puis, du bout de ma langue attirer ses prunelles
A plonger dans mes seins, à peine, une seconde

LUI :
Le mien ne vendait rien, mais c'était bien l'été
Enfin je renaissais de mes nuits de carême
Lui, il était gourmand, un souffle d'affamé
Et le goût persistant du sel sur nos peaux blêmes

Et ses larmes rentrées, et ses cris effarés
Quand je mordais sa joue, quand je hurlais je t’aime
Et ses manières gauches, un peu désabusées
Cela concorde bien, c’est peut-être le même

C’était un soir d’été, ça dura peu de temps
Il avait, paraît-il, une vie « pas facile »
Dans la poche une femme, peut-être des enfants
Il ne valait mieux pas faire la difficile

C’était bien en été, mais dans une autre ville
Et le prénom diverge, ce n’est pas évident
Celui que j’ai connu avait de si longs cils
Et il mettait pour jouir à peine trop de temps

Il m’appelait mon ange, Il m’appelait mon ange
Notre enquête progresse, Il m’appelait pacha
Trésor, petit panda, Madame de Volanges
Certains jours Albator, Moi, la nuit, Lolita

Un peu trop vaniteux, Un peu trop tête-en-l’air
Qui grave des serments et puis qui disparaît
Cruel, Indifférent, Un côté monte-en-l’air
Oui, mais quand il te prend il te perce à l’aimer

Quelle étrange rencontre, qui aujourd’hui libère
Un fantôme entre nous... Mais laissons-le passer
Qu’importe si c’est lui, ou un autre, ou son frère
Nous trouverons, je crois, de quoi nous consoler

Quel curieux hasard, qui ce soir donne chair
A ce vieux souvenir... Mais laissons le passé
Qu’importe si c’est lui, abandonnons l’affaire
Nous saurons, vous et moi, comment nous consoler

 
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