Bonne humeur
Fiers de quoi ? Pride Off à Lille, par Alias
Le 1 mai 2003
A côté des homos rassurants pressés de reproduire la cellule familiale, y en a-t-il encore qui veulent sortir de toute cellule ?
A côté des homos pittoresques exaltés de défiler en string sur un char aux couleurs du bar du coin, y en a-t-il encore qui cherchent de nouvelles façons de vivre ? A côté des homos émoustillés par les caleçons collants des toréadors, y en a-t-il encore pour penser à la souffrance du taureau ? A côté du culte du corps, du muscle, de la jeunesse, de la mode et de la beauté, reste-t-il une place pour les non conformes ? A Lille peut-être. En tous cas, le Centre culturel libertaire et Radical fucker y présenteront la première Pride-Off , garantie sans sponsors ni subventions.
A bien observer son programme, elle serait plutôt placée sous le signe de Genet. L'auteur, qui demeure une sorte de symbole de l'irrévérence toujours aussi dérangeant, a en effet inspiré Bacchus, Louis Pierre, Eric Vincent et D. Belloc, soit plus de la moitié des participants. Bacchus chante Genet avec un clin d'il au groupe Casse-Pipe. Casse-Pipe dont est issu Louis Pierre, chez qui Genet est une obsession (certains se souviennent sans doute de son Stilitano !). Eric Vincent propose sa lecture mise en musique du Condamné à mort. D. Belloc est un autre amateur patenté. Il nous parle ici de double sélection : Dans un train qui roule vers ce qui s'avérera camp de la mort, un jeune homo imbu de sa beauté s'entend dire Tu es comme ceux qui nous paient ce voyage, un sélectionneur . Ce texte impressionnant (paru aux éditions Balland) a été adapté au cinéma par Bob Eisenstein et Anouk Adrien d'une façon décalée qui le fait ricocher à l'infini. Le court-métrage rêvé pour ouvrir une Pride-off !
ALIAS
sur http://www.interdits.net (voir liens)
A côté des homos pittoresques exaltés de défiler en string sur un char aux couleurs du bar du coin, y en a-t-il encore qui cherchent de nouvelles façons de vivre ? A côté des homos émoustillés par les caleçons collants des toréadors, y en a-t-il encore pour penser à la souffrance du taureau ? A côté du culte du corps, du muscle, de la jeunesse, de la mode et de la beauté, reste-t-il une place pour les non conformes ? A Lille peut-être. En tous cas, le Centre culturel libertaire et Radical fucker y présenteront la première Pride-Off , garantie sans sponsors ni subventions.
A bien observer son programme, elle serait plutôt placée sous le signe de Genet. L'auteur, qui demeure une sorte de symbole de l'irrévérence toujours aussi dérangeant, a en effet inspiré Bacchus, Louis Pierre, Eric Vincent et D. Belloc, soit plus de la moitié des participants. Bacchus chante Genet avec un clin d'il au groupe Casse-Pipe. Casse-Pipe dont est issu Louis Pierre, chez qui Genet est une obsession (certains se souviennent sans doute de son Stilitano !). Eric Vincent propose sa lecture mise en musique du Condamné à mort. D. Belloc est un autre amateur patenté. Il nous parle ici de double sélection : Dans un train qui roule vers ce qui s'avérera camp de la mort, un jeune homo imbu de sa beauté s'entend dire Tu es comme ceux qui nous paient ce voyage, un sélectionneur . Ce texte impressionnant (paru aux éditions Balland) a été adapté au cinéma par Bob Eisenstein et Anouk Adrien d'une façon décalée qui le fait ricocher à l'infini. Le court-métrage rêvé pour ouvrir une Pride-off !
ALIAS
sur http://www.interdits.net (voir liens)