Agenda-Culturel.com
Rencontre du troisième type : Le banquet de bacchus
Agenda-Culturel.com - Le 12 avril 2006
« Chansons bleues ou à poing » cest le sous-titre de « A table », la troisième tarte et deuxième album studio servi par Nicolas Bacchus. Une idée de chair meurtrie qui lui colle à la peau. Cest la rumeur qui nous a amené à assister à son concert en solo au petit café de La Pleine Lune, à Figuerolles, quartier populaire et mélangé de Montpellier. Comme quoi il faut parfois savoir lécouter et avoir une boussole bien aiguillée ...
Parfois on hésite à y aller et une fois arrivé cest une soirée rare et pleine de surprise qui sannonce. Ainsi, ce soir-là, cest une connaissance, pour ne pas dire un copain de bar, que je retrouve sans my attendre à la Pleine Lune. Et Christian est le cousin de Nicolas. Ce qui me donne loccasion de saluer lartiste avant son entrée en scène et même de masseoir à sa table. Aux places voisines, deux jeunes filles sont surprises dapprendre que Bacchus, cest ce petit monsieur discret à côté delles. « Oui je sais cest décevant », quil dit ! Non, cest juste toujours étonnant que quelquun qui fasse autant parler de lui, sous les manteaux, se révèle être un petit monsieur discret. Bref, passons ces considérations parachaudbisenesque pour en venir au cur de la soirée. Dailleurs, Nicolas est parti se changer car « Là, le pull est rouge, la langue est verte, les ver(re)s sont pleins et les ventres avides. » Et des ventres a vide ça crée de drôles de perturbations dans lair. Une fois sur scène, Bacchus est gonflé dune énergie terrifiante qui se libérera, bouffée par bouffée, jusquau dernier souffle. Sans vouloir être grossier, Bacchus nous fait un bouche à bouche dans le dos.
Cest à dire quil sait mener son équipage. Dautant que léquipage ne sait souvent pas sur quoi il sest embarqué et découvre au long du voyage la destination. Dire quil nest pas tendre avec son public serait injuste, car il déborde évidemment dune générosité flagrante. Seulement, chez Bacchus il y a de la houle, des rafales violentes, alors quand on sengage, faut pas sétonner dêtre secoué. De toutes manières, au final, on en redemande, même pas peur. Il reste à nos côtés, nous tapant sur lépaule, sur les fesses, déconnant à faire le poirier sur la rambarde, sortant une blague à point quand on est bleu, toujours à lécoute, prêt à répondre et décidé à nous emmener à bon port.
Cela aurait pu être un spectacle de music-hall à lancienne, avec ses chansons à texte et ses bons mots (et voui le contraire existe). Il sagit dun tour de chant, assumé jusquau bout par une cerise hilarante sur le gâteau que lon ne voudrait pas gâter. Il nen est pas moins contemporain. Lartiste vit ici et aujourdhui et ce qui lanime si violemment et si tendrement cest notre monde, à côté duquel, bien souvent, nous, marchons. Alors que lui met les pieds dans le plat et sen régale. Alors on sy jette avec lui et on se fend la poire ! Il nest pas la moitié dun homme, déborde dhumanité, dailleurs il aime lhomme autant que la femme (jaurai essayé) !
Pour en avoir plus, il vous faudra vous mettre à table pour les prochains services ou acheter la galette dans une bonne pâtisserie.
christophe
http://www.agenda-culturel.com/article.php3?id_article=58
Parfois on hésite à y aller et une fois arrivé cest une soirée rare et pleine de surprise qui sannonce. Ainsi, ce soir-là, cest une connaissance, pour ne pas dire un copain de bar, que je retrouve sans my attendre à la Pleine Lune. Et Christian est le cousin de Nicolas. Ce qui me donne loccasion de saluer lartiste avant son entrée en scène et même de masseoir à sa table. Aux places voisines, deux jeunes filles sont surprises dapprendre que Bacchus, cest ce petit monsieur discret à côté delles. « Oui je sais cest décevant », quil dit ! Non, cest juste toujours étonnant que quelquun qui fasse autant parler de lui, sous les manteaux, se révèle être un petit monsieur discret. Bref, passons ces considérations parachaudbisenesque pour en venir au cur de la soirée. Dailleurs, Nicolas est parti se changer car « Là, le pull est rouge, la langue est verte, les ver(re)s sont pleins et les ventres avides. » Et des ventres a vide ça crée de drôles de perturbations dans lair. Une fois sur scène, Bacchus est gonflé dune énergie terrifiante qui se libérera, bouffée par bouffée, jusquau dernier souffle. Sans vouloir être grossier, Bacchus nous fait un bouche à bouche dans le dos.
Cest à dire quil sait mener son équipage. Dautant que léquipage ne sait souvent pas sur quoi il sest embarqué et découvre au long du voyage la destination. Dire quil nest pas tendre avec son public serait injuste, car il déborde évidemment dune générosité flagrante. Seulement, chez Bacchus il y a de la houle, des rafales violentes, alors quand on sengage, faut pas sétonner dêtre secoué. De toutes manières, au final, on en redemande, même pas peur. Il reste à nos côtés, nous tapant sur lépaule, sur les fesses, déconnant à faire le poirier sur la rambarde, sortant une blague à point quand on est bleu, toujours à lécoute, prêt à répondre et décidé à nous emmener à bon port.
Cela aurait pu être un spectacle de music-hall à lancienne, avec ses chansons à texte et ses bons mots (et voui le contraire existe). Il sagit dun tour de chant, assumé jusquau bout par une cerise hilarante sur le gâteau que lon ne voudrait pas gâter. Il nen est pas moins contemporain. Lartiste vit ici et aujourdhui et ce qui lanime si violemment et si tendrement cest notre monde, à côté duquel, bien souvent, nous, marchons. Alors que lui met les pieds dans le plat et sen régale. Alors on sy jette avec lui et on se fend la poire ! Il nest pas la moitié dun homme, déborde dhumanité, dailleurs il aime lhomme autant que la femme (jaurai essayé) !
Pour en avoir plus, il vous faudra vous mettre à table pour les prochains services ou acheter la galette dans une bonne pâtisserie.
christophe
http://www.agenda-culturel.com/article.php3?id_article=58