Le Journal de la Haute-Marne

A la santé de la chanson française

Le Journal de la Haute-Marne - Le 8 octobre 2007

Chaque année, l'association Chants de gouttière vient glisser quelques petits trésors dans un écrin culturel de quincaille. La saison débutera, vendredi soir, avec l'explicite Nicolas Bacchus.

Regretter l'absence d'une salle de spectacle, de plus de 300 places et s'étonner de l'anémie des saisons culturelles chaumontaises est une chose. Saluer les initiatives heureuses en est une autre.

Comblés par les rendez-vous proposés, aux Silos, quand l'heure est à la musique, les amateurs des arts chantés vont pouvoir s'en donner à coeur joie et pousser la chansonnette sous les chanlates. Fidèles à leurs principes, les bénévoles de l'association Chants de gouttière ont concocté un programme aux petits oignons. Le banquet débutera vendredi soir, au Saint-Jean, en compagnie de l'intrépide Nicolas Bacchus. La voix vissée - viciée ? - à ses libertés, l'homme se présente comme un "poète néo-libertin".

Un qualificatif somme toute illusoire, ses textes raffinés rompant avec le classicisme ambiant sans toutefois s'extirper de la cage aux idées reçues. En écorché vif qui se respecte, Nicolas Bacchus harnache sa voix à son envie de vivre autrement. Chanteur engagé, l'artiste frappe - avec humour - à coups de bombes textuelles. Certains devront laisser leurs opinions au vestiaire pour apprécier le récital d'un type plutôt brilliant ayant assuré les premières parties de Juliette, Nery, Bénabar, Delerm et autres - brillants - professeurs ès-bobologie.

T.BO pour

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