Album «Contrepieds»
Premier jet
Texte : Nicolas Bacchus - Musique : improvisation collective
Viens, toi qui te réveilles à mon contact enfin
Frémis sous ma caresse et tremble sous ma main
D'abord tu bouges à peine, alangui, tu t'étires
Puis tu ondules un peu quand grandit ton désir
Je fais le tour de toi, timidement encore
Tes rondeurs, ta douceur, lentement je t'explore
Et je cherche l'endroit, je trouve le chemin
Pour ébranler en toi le démon du matin
Alors que je m'assure de ta raideur soudaine
Tu me rends un frisson, poignard au creux de l'aine
Effleurer tes bijoux me fait voir la Grande Ourse
Je connais leurs trésors, bien cotés à ma bourse
C'est trop tard il n'est plus question de reculer
Aux confins du plaisir il faudra s'en... aller
Et mon pouls s'accélère, et mon index aussi
(Ce que fait mon majeur ne sera pas omis)
Ma caresse se fait plus pressante à mesure
Que de nos frôlements s'exhale un doux murmure
Je soupire à ton rythme, humide tu te tends
Je cherche nos limites... et nous retiens à temps
Un sursis, en suspens... Je caresse ton corps
Caverne(ux) que souvent, passionnément, j'explore
Je te masse, tu r'bondis entre mes doigts experts
Qui te serrent, ça te gonfle, mais ils courent à ta paire...
Tandis qu'un même élan fait se gonfler nos veines
D'un même sang qui bout, sans tabou et sans gêne
Je te serre un peu plus, mon souffle se fait court
Le moment se rapproche, c'est le compte à rebours
Et nous jouissons ensemble, synchrones et comblés
Mon râle et ta semence en mes draps étouffés
Ton plaisir est le mien, s'écoule dans ma main
Ô mon sexe tendu que je branle au matin.